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L’état de santé des Français

L’état de santé des Français

Note rédigée par Alain Chalochet

Publié chaque année, ce rapport conjugue les approches transversales par population, déterminant et pathologie, pour illustrer l’état de santé des Français. Il met aussi en vue les principaux problèmes de santé auxquels les politiques publiques doivent répondre.
La santé est un concept complexe, qu’on n’approche pas par une seule mesure. La large définition qu’en donne l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » fait appel au ressenti des personnes et trace un idéal à atteindre pour les politiques de santé publique. Pour caractériser l’état de santé d’une population, il faut donc décliner tout ceci en composantes aussi objectivables que possible.

Les Français sont globalement en bonne santé par rapport aux pays de niveau de richesse similaire, et à plus forte raison en regard de la population mondiale.

Une espérance de vie élevée mais dont l’augmentation ralentit

Les Français ont une espérance de vie élevée, 85 ans pour les femmes en 2015, parmi les plus fortes d’Europe, et 78,9 ans pour les hommes, dans la moyenne. En dix ans, l’espérance de vie des femmes a progressé de 1,2 an et celle des hommes de 2,2 ans.
Cependant, cette augmentation tend à se réduire maintenant et l’écart entre les deux sexes aussi, comme dans quasiment tous les pays européens. L’espérance de vie a d’ailleurs diminué entre 2014 et 2015, de 0,4 an pour les femmes et 0,3 an pour les hommes. Cette baisse serait surtout conjoncturelle, liée à la forte augmentation de la mortalité des personnes âgées au cours de l’épisode grippal particulièrement fort de l’hiver. C’est la première fois qu’une baisse annuelle de cette ampleur est constatée depuis l’après-guerre. Elle est plus forte que celles de 2003, 2005, 2008 et 2012, toutes en lien avec l’augmentation du nombre de personnes très âgées et fragiles, sensibles aux épisodes météorologiques extrêmes, canicules, ou épidémies de grippe.
Ne pas oublier toutefois la part des raisons structurelles comme la persistance ou l’accroissement des facteurs de risque de maladies chroniques (consommation de tabac, progrès de l’obésité).

La mortalité diminue, y compris la mortalité prématurée (avant 65 ans)

La réduction très notable de la mortalité toutes causes confondues se poursuit : baisse des taux de mortalité entre 2000 et 2014, de 14,7 décès à 11,4 pour 1 000 chez les hommes et de 8,4 à 6,7 chez les femmes. Cette baisse concerne toutes les classes d’âges. Pour 2014, ces taux sont inférieurs aux taux moyens de l’Europe des 28.
On relève depuis plus de 15 ans une évolution à la baisse de la mortalité prématurée (celle qui a lieu avant 65 ans), et au sein de cette mortalité prématurée, de la mortalité évitable liée aux comportements à risque (tabagisme, consommation d’alcool, conduite routière dangereuse…). Baisse plus marquée chez les hommes, toujours plus concernés que les femmes : diminution entre 2000 et 2013 de 22,9 % chez les hommes, de 15,1 % chez les femmes.
La réduction de la mortalité concerne la plupart des maladies chroniques : entre 1980 et 2012, la mortalité tous cancers (première cause de mortalité) a baissé de 1,5 % en moyenne par an chez les hommes (où elle est toujours la plus élevée) et de 1,0 % chez les femmes. La survie à la plupart des cancers, qui témoigne d’une amélioration de la prise en charge et des traitements, a également nettement progressé.
Mêmes constats pour les maladies cardio-vasculaires. Une diminution est observée pour les deux sexes, chez les moins de 65 ans comme chez les 65 ans et plus.
Des exceptions pourtant : la mortalité par cancer du poumon et la mortalité liée à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont augmenté chez les femmes, en relation avec une consommation de tabac qui, chez elles, n’a guère fléchi.
Pour ce qui concerne le suicide, son taux de mortalité standardisé sur l’âge a globalement diminué de 22 % entre 2000 et 2013.

Pour lire la suite de l’article, cliquez ici

Article rédigé d’après : « L’état de la population en France », Rapport 2017, DREES

Démographie médicale : entre bonnes et mauvaises nouvelles

Démographie médicale : entre bonnes et mauvaises nouvelles

Note rédigée par Marie-Antoinette Piens

Nombre de médecins inscrits au Tableau de l’Ordre au 1er janvier 2018 : 296 755, soit 5781 de plus qu’en 2017 (+1,9%) par augmentation des médecins retraités (+2,9%). Parmi ces médecins, 217 107 sont en activité totale (soit 0,5% de plus) et 79 648 sont retraités dont 17 373 en cumul emploi-retraite (activité libérale/ mixte/ salariée hors remplaçant).

Nombre de médecins inscrits en activité régulière au 1er janvier 2018 : 197 254. La part de l’activité régulière représente 66,7% des inscrits au tableau de l’Ordre tandis qu’elle représentait 78% de l’ensemble des médecins en 2007. Entre 2017 et 2018, la part de l’activité régulière a diminué de 1,3 point passant ainsi de 68 % à 66,7% au profit des retraités actifs.

Depuis 2010, l’activité intermittente (essentiellement représentée par celle des médecins remplaçants) a augmenté de 22,7% et de 7,2% depuis 2017.

La répartition de ces médecins remplaçants et des médecins retraités actifs est en forte partie liée à la métropolisation de la population française.

L’étude de la variation des effectifs 2017-2018 des médecins en activité totale met en évidence des contrastes territoriaux entre : – d’une part le littoral atlantique, la majeure partie des départements de la Région PACA, la frange est de la Région Auvergne Rhône Alpes et une large majorité des départements hospitalo-universitaires qui gagnent des médecins – et d’autre part une diagonale dite du vide, du Nord Est à l’intérieur du Sud-Ouest, qui perdent des médecins. Parmi les territoires d’Outre-Mer, la Guyane enregistre une hausse des médecins (+3,4%) alors qu’à Mayotte, leur nombre est en diminution (-2,1%).

L’âge moyen des médecins inscrits au Tableau (57,1 ans) est globalement plus élevé dans la moitié Sud de l’Hexagone mais également selon une diagonale du Nord-Est au Sud-Ouest du territoire. L’âge moyen des actifs réguliers en 2018 en France est de 50,7 ans avec un minimum pour le département de l’Ille et Vilaine (47,5 ans) et un maximum pour le département de la Creuse (54,7 ans).

Actuellement, les médecins âgés de plus de 60 ans représentent 45,1% de l’ensemble des inscrits et ceux de moins de 40 ans 17,6%.

Les départements hospitalo-universitaires ont un âge moyen significativement plus faible que les autres départements à l’exception de la Seine St Denis qui a un âge moyen supérieur à la moyenne nationale ce qui pose la question spécifique de l’attractivité de ce département. L’âge moyen est de 48,3 ans pour le Rhône.

Le ratio des médecins inscrits selon le genre fait apparaître une féminisation accrue par rapport à janvier 2017 (43% de femmes et 57% d’hommes). On observe de grandes disparités départementales. Certains départements sont davantage féminins que la moyenne française (47,5%) : l’Ille et Vilaine (52,1%), le Puy de Dôme (51,5%) ou la Haute Garonne (53,1%). La féminisation des médecins en activité régulière exerçant la médecine générale est prépondérante chez les jeunes médecins.

Disparités dans les spécialités : actuellement, le Tableau de l’Ordre recense 87 801 médecins généralistes en activité régulière soit une diminution de 7% des effectifs depuis 2010 (6460 médecins en moins) et une diminution de 0.4% depuis 2017. Par contre on observe une augmentation des spécialistes médicaux : + 3% (à l’exception des ophtalmologistes, des dermatologues et des psychiatres) et des chirurgiens : + 8%.

Selon le mode d’exercice : depuis 2010, les médecins généralistes ont tendance à défavoriser l’exercice libéral (- 3,5 points) au profit de l’exercice salarié (+ 4 points) pouvant ainsi questionner la disponibilité des ressources en offre de soins de 1er recours. Désormais les médecins salariés (47,1%) sont plus nombreux que les médecins qui choisissent l’exercice libéral (42, 6%).

Les conditions de vie des étudiants

Les conditions de vie des étudiants

Note rédigée par Marie-Antoinette Piens

Réalisée à un rythme triennal par l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) depuis sa création en 1994, l’enquête Conditions de Vie (CdV) a pour ambition de recueillir et d’analyser des informations pertinentes sur les conditions de vie des étudiants sous ses différents aspects. Les étudiants sont invités à répondre à un questionnaire (en ligne depuis 2010). Afin de garantir la validité scientifique des résultats, cette enquête est réalisée auprès d’un échantillon aléatoirement sélectionné au sein de la population étudiante en France.

Pour cette 8ème enquête, plus de 220.000 étudiants ont été invités à répondre au questionnaire de l’OVE. Avec une participation de près de 60.700 étudiants, l’enquête CdV 2016 enregistre un taux de réponse brut de 25,6 %. Les résultats présentés ici correspondent à l’exploitation des 46 340 questionnaires qui, sur l’ensemble de ces réponses, ont été entièrement remplis par les étudiants en cours d’études au moment de l’enquête.

Les étudiants interrogés dans le cadre de l’enquête CdV 2016 représentent les 2.154.392 étudiants inscrits dans les « établissements enquêtés au printemps 2016 », soit 84 % de la population étudiante en France.

61,9% des étudiants jugent leur état de santé satisfaisant, dont 66,9% d’hommes et 57,5% de femmes.

L’état de santé semble se dégrader en fonction de l’âge : de 69,1% de satisfaction à 18 ans à 51% à plus de 26 ans.

Les étudiants de nationalité française sont satisfaits de leur état de santé à 62,5% contre 57,8% pour ceux de nationalité étrangère.

Des différences sont également observées selon les classes sociales : de 65,5% de satisfaction pour les catégories socio-professionnelles supérieures à 58,1% pour les employés et ouvriers.

15,2% des étudiants déclarent avoir une consommation journalière de cigarettes ; 33,4% déclarent consommer de l’alcool au moins une fois par semaine.

30,3% des étudiants déclarent avoir déjà renoncé à voir un médecin dont 44,5% pour des raisons financières.

Des fragilités psychologiques sont déclarées : 60,8% se plaignent d’épuisement, 59,4% de stress, 45,4% de problèmes de sommeil, 31,9% de déprime, 28,4% de solitude/isolement. Seuls 15,9% ne se plaignent de rien.

Les étudiantes se plaignent davantage que les garçons, surtout pour le stress (68,7% contre 48,7%) et les problèmes de sommeil (50,3% contre 39,8%).

4,4% des étudiants déclarent être en situation de handicap dont 4,4% en licence et 2,4% en 3ème cycle. Parmi ces étudiants, 38,2% jugent que leur handicap est moyennement, peu ou pas pris en compte.

Données recueillies sur www.ove-national.education.fr

Le Monde du 14 novembre 2018 donne d’autres chiffres issus de la même enquête : 20% d’étudiants présentent des signes de détresse psychologique ; 37% déclarent avoir vécu une période d’au moins deux semaines consécutives pendant laquelle ils se sont sentis tristes, déprimés, sans espoir, au cours des 12 derniers mois ; 8% ont pensé à se suicider au cours des 12 mois précédant l’enquête ; 55% d’étudiants ayant déjà fait une tentative de suicide invoquent des difficultés liées à la vie familiale.

 

Insuffisance de la couverture vaccinale contre la rougeole

Insuffisance de la couverture vaccinale contre la rougeole

Note rédigée par Marie-Antoinette Piens

Le Bulletin de l’Ordre national des médecins de novembre-décembre 2018 attire l’attention sur la rougeole qui, en France, a touché 2805 personnes entre le 6 novembre 2017 et le 14 octobre 2018. 23% des patients ont été hospitalisés et 3 sont décédés.

86 départements sont concernés, plus particulièrement la Gironde (avec 618 cas), La Vienne (203 cas), le Gard (162 cas), la Haute-Garonne (142 cas) et le Finistère (128 cas). 30 cas ont été déclarés dans le Rhône. Ces données sont encore provisoires.

La couverture vaccinale actuelle est insuffisante en France, de 62 à 88% selon les départements alors qu’il faudrait que ce taux atteigne 95% pour espérer éradiquer le virus.

Le vaccin contre la rougeole, associé aux oreillons et à la rubéole (ROR) était jusqu’au 1er janvier 2018 « facultatif », ce qui l’a fait négliger par de nombreuses familles considérant que la rougeole est une maladie infantile bénigne. Le ROR est obligatoire pour tous les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, avec deux doses, la première à un an, la seconde entre 16 et 18 mois.

Par contre, chez les adultes, l’immunité contre la rougeole est insuffisante. 89% des cas de rougeole sont survenus chez des sujets non vaccinés (75%) ou n’ayant reçu qu’une dose de vaccin (14%). Les adultes n’ayant pas eu la rougeole dans l’enfance devraient être vaccinés, avec une dose s’ils en ont déjà reçu, une ou deux doses s’ils n’en n’ont pas reçue.

En France, on observe un niveau de défiance élevé vis-à-vis des vaccins : 41% auraient exprimé cette défiance. Or, on sait que la rougeole est une maladie très contagieuse : une seule personne infectée peut en contaminer 15 à 20 autres.

Médecin, un métier dangereux ?

Médecin, un métier dangereux ?

Note rédigée par Marie-Antoinette Piens

« Médecin, un métier dangereux ? ». C’est la question posée dans le bulletin de l’Ordre national des médecins (mai-juin 2018).

L’Observatoire de la sécurité des médecins (Dr Hervé Boissin, coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité des médecins) a recensé, en 2017, 1035 agressions de médecins dans le cadre de leur exercice : 638 attaques verbales (62%), 239 vols ou tentatives de vol (23%), 88 actes de vandalisme (8%) et 75 agressions physiques (7%) – résultats probablement sous-estimés car s’appuyant sur les déclarations volontaires des médecins.

Ce qui est inquiétant c’est l’augmentation de ces agressions (de 7% par rapport à 2016) qui concernent en premier lieu les médecins généralistes (61% des déclarations). Dans 51% des cas, les médecins victimes de ces violences sont des femmes.

Toutes les régions sont concernées et, dans les villes, aucun quartier n’est à l’abri.

L’auteur des violences est, dans 50% des cas, le patient lui-même, et, dans 16% des cas, la personne qui l’accompagne (parent d’enfant en particulier).

Les motifs d’agression sont :

  • dans 29% des cas un reproche relatif à une prise en charge,
  • dans 22% un vol,
  • dans 14% un refus de prescription (médicaments, arrêt de travail…),
  • dans 10% un temps d’attente jugé excessif,
  • dans 10% la falsification de documents (ordonnance, certificat médical…)

Les médecins hésitent souvent à porter plainte (dans seulement 38% des cas) alors qu’il s’agit de délits pénaux. Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) souhaite qu’au moins les médecins agressés remplissent une fiche de signalement d’incident via le site Internet du CNOM « pour que le médecin agressé reçoive, s’il le souhaite, le soutien de l’institution ordinale et pour permettre au Conseil de l’Ordre de connaître plus précisément la nature des événements au niveau local, d’analyser les problèmes rencontrer par les praticiens et d’étudier les réponses possibles. »

Le risque des ces agressions, surtout lorsqu’elles sont répétées, est le départ des médecins agressés et/ou le refus d’installation de nouveaux médecins, ce qui contribue à la désertification médicale de certains territoires.

L’état de santé des Français

L’état de santé des Français

Note rédigée par Alain Chalochet

Publié chaque année, ce rapport conjugue les approches transversales par population, déterminant et pathologie, pour illustrer l’état de santé des Français. Il met aussi en vue les principaux problèmes de santé auxquels les politiques publiques doivent répondre.
La santé est un concept complexe, qu’on n’approche pas par une seule mesure. La large définition qu’en donne l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » fait appel au ressenti des personnes et trace un idéal à atteindre pour les politiques de santé publique. Pour caractériser l’état de santé d’une population, il faut donc décliner tout ceci en composantes aussi objectivables que possible.

Les Français sont globalement en bonne santé par rapport aux pays de niveau de richesse similaire, et à plus forte raison en regard de la population mondiale.

• Une espérance de vie élevée mais dont l’augmentation ralentit

Les Français ont une espérance de vie élevée, 85 ans pour les femmes en 2015, parmi les plus fortes d’Europe, et 78,9 ans pour les hommes, dans la moyenne. En dix ans, l’espérance de vie des femmes a progressé de 1,2 an et celle des hommes de 2,2 ans.
Cependant, cette augmentation tend à se réduire maintenant et l’écart entre les deux sexes aussi, comme dans quasiment tous les pays européens. L’espérance de vie a d’ailleurs diminué entre 2014 et 2015, de 0,4 an pour les femmes et 0,3 an pour les hommes. Cette baisse serait surtout conjoncturelle, liée à la forte augmentation de la mortalité des personnes âgées au cours de l’épisode grippal particulièrement fort de l’hiver. C’est la première fois qu’une baisse annuelle de cette ampleur est constatée depuis l’après-guerre. Elle est plus forte que celles de 2003, 2005, 2008 et 2012, toutes en lien avec l’augmentation du nombre de personnes très âgées et fragiles, sensibles aux épisodes météorologiques extrêmes, canicules, ou épidémies de grippe.
Ne pas oublier toutefois la part des raisons structurelles comme la persistance ou l’accroissement des facteurs de risque de maladies chroniques (consommation de tabac, progrès de l’obésité).

• La mortalité diminue, y compris la mortalité prématurée (avant 65 ans)

La réduction très notable de la mortalité toutes causes confondues se poursuit : baisse des taux de mortalité entre 2000 et 2014, de 14,7 décès à 11,4 pour 1 000 chez les hommes et de 8,4 à 6,7 chez les femmes. Cette baisse concerne toutes les classes d’âges. Pour 2014, ces taux sont inférieurs aux taux moyens de l’Europe des 28.
On relève depuis plus de 15 ans une évolution à la baisse de la mortalité prématurée (celle qui a lieu avant 65 ans), et au sein de cette mortalité prématurée, de la mortalité évitable liée aux comportements à risque (tabagisme, consommation d’alcool, conduite routière dangereuse…). Baisse plus marquée chez les hommes, toujours plus concernés que les femmes : diminution entre 2000 et 2013 de 22,9 % chez les hommes, de 15,1 % chez les femmes.
La réduction de la mortalité concerne la plupart des maladies chroniques : entre 1980 et 2012, la mortalité tous cancers (première cause de mortalité) a baissé de 1,5 % en moyenne par an chez les hommes (où elle est toujours la plus élevée) et de 1,0 % chez les femmes. La survie à la plupart des cancers, qui témoigne d’une amélioration de la prise en charge et des traitements, a également nettement progressé.
Mêmes constats pour les maladies cardio-vasculaires. Une diminution est observée pour les deux sexes, chez les moins de 65 ans comme chez les 65 ans et plus.
Des exceptions pourtant : la mortalité par cancer du poumon et la mortalité liée à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont augmenté chez les femmes, en relation avec une consommation de tabac qui, chez elles, n’a guère fléchi.
Pour ce qui concerne le suicide, son taux de mortalité standardisé sur l’âge a globalement diminué de 22 % entre 2000 et 2013.

Pour lire la suite de l’article, cliquez ici

Article rédigé d’après : « L’état de la population en France », Rapport 2017, DREES
Où en est la santé des médecins ?

Où en est la santé des médecins ?

Brève proposée par Marie-Antoinette Piens

La santé des médecins est présentée comme « un enjeu majeur de santé publique » par la Commission nationale d’entraide du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM)

Cette Commission a fait une enquête auprès de 10.822 médecins en activité dans cinq spécialités : médecine générale (62% de la cohorte), psychiatrie (8,7%), anesthésie réanimation (7,5%), médecine du travail (6%) et gynécologie-obstétrique (3,2%) – « spécialités qui sollicitent le plus souvent les commissions départementales d’entraide ».

Cette enquête avait plusieurs objectifs : dresser un état des lieux de la santé des médecins, cibler les actions de prévention et réduire les situations à risques.

Les femmes ont répondu en majorité (62%) et 54% des répondants ont moins de 50 ans.

25,7% ont jugé leur état de santé moyen ou mauvais (6% travaillant plus de 70 heures par semaine) et 13% ont déjà eu des idées suicidaires.

Les symptômes du burn-out sont présents chez 54% pour l’épuisement émotionnel, 19% pour la dépersonnalisation des relations avec les patients et pour 43% pour la perte d’accomplissement personnel ; 13% des médecins cumulent les trois symptômes.

73% des répondants n’ont pas de médecin référent autre qu’eux-mêmes, y compris pour 56% des porteurs d’une affection de longue durée.

La Commission nationale d’entraide du CNOM réfléchit à une prise en charge globale des difficultés des médecins, y compris de leur santé et de leurs problèmes psycho-sociaux.

SourceBulletin de l’Ordre des médecins n° 52, novembre-décembre 2017.

La Fondation s’engage…

La Fondation s’engage…

Deux bourses attribuées

Il s’agit en effet de celles de deux professionnels de santé qui ont choisi de dégager du temps pour se consacrer à des études de philosophie. Le premier, médecin libéral, recevra une bourse pour achever sa thèse de doctorat en philosophie. Le second, kinésithérapeute libéral, recevra une bourse pour suivre une deuxième année d’études en vue d’obtenir une licence de philosophie.

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