Au 1ᵉʳ décembre 2024, la densité carcérale globale est de 129,5 %. Elle dépasse 200 % dans une quinzaine d’établissements et contraint 4.255 détenus à dormir sur des matelas posés au sol.
C’est un record malheureusement inégalé avec le franchissement du seuil de 80.000 détenus depuis novembre 2024.
Parmi les personnes incarcérées, 21.191 sont des prévenus, en détention, dans l’attente de leur jugement définitif.
Au total, 97.372 personnes étaient placées sous écrou au 1er décembre 2024. Parmi elles, on compte 16.580 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique (15.726) ou bénéficiant d’un placement extérieur (854) .
Il y a en France 2.776 femmes détenues et 770 mineurs détenus (pour 1.115 places opérationnelles pour mineurs) au 1er décembre 2024.
La Direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon a 7.890 détenus pour 6.041 places opérationnelles et présente une densité carcérale de 130,6 % .
Soutenues par la Fondation de France et la Fondation Après-Tout, quatre-vingt personnes venues de toute la France se sont retrouvées à Lyon le mercredi 27 novembre à l’invitation de l’association Possible pour participer à « Coop’Ins », journée de rencontre et d’échange au service de l’inclusion des personnes placées sous main de justice.
Après le mot d’ouverture de Sophie Muracciole, première vice-présidente chargée de l’application des peines au tribunal judiciaire de Lyon, diverses tables-rondes et témoignages ont rythmé la journée sur les thèmes suivants :
La coopération entre l’Administration pénitentiaire et les associations dans la préparation à la sortie
La politique partenariale entre l’Administration pénitentiaire et les structures de l’économie sociale et solidaire
La coopération entre l’institution judiciaire et les associations dans la prévention de la délinquance et de la récidive
Le monde de la recherche au service de l’inclusion professionnelle des personnes détenues.
La Communauté nationale des acteurs Justice/Prison compte aujourd’hui trente-quatre membres. Elle est un lieu dynamique favorisant les échanges d’expériences. Cela est d’autant plus important qu’il y a aujourd’hui une obligation de travailler ensemble au service d’un bien commun. Associations et acteurs de terrain sont au plus près de la réalité du quotidien et font preuve d’un vrai savoir-faire, d’une compétence de plus en plus fine et d’une confiance partagée.
Un exemple parmi d’autres : LES BEAUX METSà Marseille qui témoigne du partenariat entre une petite association dynamique et une grosse institution régalienne. En effet, au sein de la prison desBaumettes, à deux pas de la Calanque de Morgiou, l’ancien quartier des femmes a été transformé pour accueillir un restaurant. La cuisine, ouverte sur une salle de 42 couverts, est un véritable outil de travail pour les personnes détenues, ayant encore moins de deux ans de peine à accomplir, et symbolise cette transition vers l’extérieur. Aux manettes, la Cheffe de cuisine Sandrine Sollier et sa brigade concoctent tous les midis, du lundi au vendredi, des plats de choix préparés avec des produits frais, de saison et locaux.
Un autre exemple est celui d’ART-EXPRIM en milieu carcéral et qui veut favoriser l’expression des personnes détenues pour s’intégrer dans un processus global de réinsertion. Menés par des artistes professionnel.le.s désireux.ses de développer un travail en milieu carcéral, les projets d’art-exprim visent à la fois à répondre au besoin identifié par les services de probations et à nourrir l’échange et la transmission de savoirs entre artistes et personnes placées sous-main de justice. Depuis 2021, l’association a pu proposer aux personnes placées sous-main de justice des ateliers de pratiques artistiques autour de la peinture, du dessin, de la maquette, du modelage. Art-Exprim a également réalisé plusieurs fresques.
En ouverture des 4èmes Rencontres estivales qui se tenaient à Dieulefit (Drôme), s’est tenue le jeudi 27 juin 2024 une Journée interprofessionnelle Art-Culture-Enfermements (Justice-Santé-Social) avec une cinquantaine de participants.
Ils venaient de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais aussi de Paris, Montreuil, Arles, Agen, Marseille et Sanary-sur-Mer.
Ils travaillent dans un centre hospitalier, en maison d’arrêt, en EHPAD, en habitat inclusif, dans une compagnie de théatre ou un foyer d’accueil médicalisé pour adultes handicapés mentaux, dans un musée ou à l’ENAP, à la DRAC ou l’université, dans l’administration pénitentiaire ou une association…
Avec Claude Costechareyre, en ateliers, à partir de leurs pratiques professionnelles et de leurs lieux d’insertion, ils se sont prêtés à un exercice d’intelligence collective pour chercher, formuler, échanger, débattre et énoncer les « essentiels » d’un projet culturel dans ces lieux d’enfermement que sont la détention, l’hospitalisation, la maladie mentale…
Marion Lachaise, artiste plasticienne et vidéaste, a rendu compte de son très beau travail avec des personnes privées de liberté.
Une passionnante table-ronde a réuni des professionnels aux parcours diversifiés : Séverine Legrand, directrice InterSTICES, Culture et Santé en Auvergne-Rhône-Alpes, Denis Couder, directeur territorial adjoint à la PJJ Drôme-Ardèche, Juliette Pegon, responsable culturelle au Centre hospitalier de Privas, Julie Pradera, de la Comédie de Valence, et Marianne Schlégel, coordinatrice culturelle au SPIP Drôme -Ardèche. Elle a permis de découvrir non seulement des possibles, mais le poids des contraintes et les difficultés du temps présent pour permettre à chaque persnne de vivre et exprimer sa propre culture au delà des enfermements qui sont les siens.
La Fondation Après-Tout était partenaire de cette Journée interprofessionnelle et des 4èmes Rencontres estivales Concertina.
Dans quelques semaines se dérouleront à Dieulefit, dans la Drôme, la quatrième édition de Concertina (28, 29 et 30 juin 2024) sur le thème de Marges.
Concertina prend la forme de Rencontres estivales d’une durée de trois jours autour des enfermements (prison, rétention administrative, garde-à-vue, hospitalisation psychiatrique sous contrainte…).
C’est à une aventure commune que sont conviés les participants : conférences, projections de films, plateaux radio en direct, installations plastique et photographique, concerts, conférences gesticulées, spectacles de rue, création graphique, ateliers, déambulations guidées, blog, cantina et bal populaire.
En effet, hommes, femmes, citoyens, militants, avocats, historiens, anthropologues, sociologues, géographes, architectes, proches de prisonniers, statisticiens, travailleurs sociaux, magistrats, philosophes, graphistes, anciens détenus, documentaristes, aumônier, médecins, réalisateurs, psychologues, photographes, metteurs en scène, journalistes, élus, enseignants, écrivains, chercheurs, artistes, et bien d’autres, s’intéressent à la privation de liberté. L’enfermement devient l’un des enjeux majeurs des sociétés actuelles qui condamnent en priorité les personnes en situation de pauvreté et les minorités ethniques.
Concertina est donc un rendez-vous annuel pluridisciplinaire et un espace joyeux pour le vivre : réunir, en un même lieu, des personnes animées de la même envie de partager avec les habitants d’un territoire, ce qui les mobilise à Saint-Julien-Molin-Molette, à Paris, à Dieulefit, à Bourdeaux, à Lyon, à Grignan, à Bruxelles, à Genève, à Rome et ailleurs.
Sachez que l’édition 2023 a été marquée d’une résence cumulée de plus de 3.300 personnes sur l’ensemble des événements proposés, soit près de 850 participants sur les trois jours. Plus de 90 intervenants, plus de 45 foyers du territoire pour les accueillir, plus de 60 bénévoles.
En ce printemps 2024, la Fondation Après-Tout est heureuse de mettre à la disposition de toutes et tous de nouvelles plaquettes d’information que vous pouvez télécharger :
Soutenu par la Fondation Après-Tout, l’Observatoire International des Prisons organisait le 16 mars 2024 à Lyon un temps de rencontre autour de quatre ateliers thématiques et d’une table-ronde sur « Les impacts des faits-divers et de l’actualité sur les politiques pénales et les magistrats ».
Les participants nombreux purent ainsi réfléchir à « pourquoi faut-il autoriser internet en prison ? », avoir un premier bilan des dernières réformes de la justice et répondre à la question de la paternité en prison et du comment maintenir les liens entre le père en détention et son enfant.
En effet plus de quatre personnes détenues sur dix sont des pères de famille, comme l’explique le dossier « « Ils grandissent loin de moi » : être père en prison » du n°121 – décembre 2023 de la revue DEDANS DEHORS. L’Administration pénitentiaire a ainsi édité un guide pour l’accueil des familles et en particuliers pour la prise en charge des enfants
Avec Thibault Ducloux, sociologue, auteur de l’ouvrage : Illuminations carcérales : comment la vie en prison produit du religieux (Labor et Fides, 2023, 288 pages, 22 euros), les participants purent découvrir des itinéraires de vie singulier. En effet, dans les années 2010, l’auteur a accompagné minutieusement un corpus de personnes détenues dans la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, non religieux, et de tous les âges et profils. Il en a tiré une thèse soutenue à l’EHESS en 2018.
Pendant cet atelier, Thibault Ducloux a mis en évidence les processus affectant les individus et les mécanismes communs amenant certains à « trouver Dieu », et conduisant d’autres à la folie ou au suicide. Il en ressortait une fresque humaine où les affects et les comportements religieux s’imposent en symptômes d’une institution contemporaine qui confronte ses « usagers » à leur propre mort sociale.
Dans une longue interview au Monde des religions parue le 19 novembre 2023, le sociologue montre que « l’illumination » intervient comme une réponse à l’effondrement intérieur provoqué par la déculturation carcérale. Ainsi le religieux se manifeste quand les détenus sont au plus mal, ajoutant à leur désarroi des peurs de nature religieuse. Mais dans le monde très évolutif de la prison, la religion peut ensuite être abandonnée lorsqu’elle ne constitue plus la ressource adéquate pour faire face l’aujourd’hui.
Ce fut donc au cours de cet après-midi de mars une rencontre intéressante, donnant envie d’en savoir plus en lisant l’ouvrage paru récemment.
Un défi pour les mondes judiciaire et pénitentiaire : la surpopulation carcérale atteint un niveau sans précédent en France en novembre 2023
Avec 75.130 personnes incarcérées au 1er novembre 2023, la surpopulation des prisons française a atteint un niveau sans précédent, selon les données publiées par le ministère de la justice sur son site Internet : Statistique des établissements et des personnes écrouées en France.
Il s’agit du nombre le plus élevé jamais enregistré, selon les statistiques de l’administration pénitentiaire. A la même date, les capacités des prisons françaises étaient de 60.975 détenus. La densité carcérale globale s’établit à 123,2 %, soit 3,2 % de plus qu’il y a un an.
Dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, le taux d’occupation est de 147,6 %. Il atteint ou dépasse même les 200 % dans dix établissements.
En raison de cette surpopulation, 2.668 détenus sont contraints de dormir sur un matelas posé à même le sol. Ils étaient 2.225 dans ce cas il y a un an.
Au total, 90.817 personnes étaient placées sous écrou au 1er novembre 2023. Parmi elles, on compte 15.687 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous surveillance électronique ou d’un placement à l’extérieur.
Le nombre de femmes écrouées (2.499), qui représentent 3,7 % de la population carcérale, et de mineurs (720, soit 0,9 %) reste quasi stable.
Les débats des Rencontres estivales Concertina 2023 et des Journées nationales Prisons qui viennent de se dérouler dans toute la France en novembre 2023 ont mis en exergue, d’une part, toutes les difficultés rencontrées par les professionnels de la justice, de l’administration pénitentiaire, de la santé dans l’exercice de leurs fonctions, et, d’autre part, les initiatives de plus en plus intéressantes pour contrer cette dynamique carcérale ô combien préjudiciable à la réinsertion des personnes arrêtées pour des délits et des crimes. La prison doit rester la dernière solution face à une rupture du contrat social entre citoyens.
Tout au long de 2024, la Fondation Après-Tout va rélféchir à de nouveaux partenariats et à de nouvelles actions de soutien auprès des professionnels désireux de « prendre soin » de la justice, de la réinsertion sociale et des personnes impliquées dans les secteurs sanitaire, éducatif et culturel, pour favoriser un mieux-être de nos contemporains.
Tout au long de ce premier semestre 2023, la Fondation s’est impliquée dans plusieurs événements de la région Auvergne-Rhône-Alpes…
3 avril : Signature de la Nouvelle Charte des 1000
Toute entreprise signataire de la « Charte des 1000 » est accompagnée dans la réalisation des actions par un Chargé de Liaison Entreprises Emploi (CLEE) qui a pour mission de :
• Promouvoir l’offre de services des acteurs de l’emploi et de l’insertion auprès des entreprises
• Apporter de la lisibilité aux entreprises sur les sujets insertion et emploi • Proposer un service d’aide au recrutement aux entreprises du territoire ayant des besoins accessibles aux publics en insertion
• Mobiliser les entreprises pour la construction de parcours d’insertion complets et innovants. Les parcours pourront faire appel aux différentes formes de partenariat envisageables avec les entreprises (information sur les métiers, visites, stages, mises en situation professionnelle, missions, préparation au poste, lien avec la formation professionnelle, …)
• Mobiliser le réseau des acteurs de l’insertion et de l’emploi sur les actions proposées, en lien avec le Coordinateur Emploi Insertion (CEI)
• Animer la dynamique territoriale des entreprises en lien avec les Développeurs Économiques de la Métropole de Lyon.
25 mai : Village des métiers du « prendre soin »
La Maison métropolitaine de l’insertion et de l’emploi (MMIE,) le CIBC Rhône (prestataire dans le champ des parcours professionnels et des bilans de compétences) , Transitions Pro Auvergne Rhône-Alpes (association dont les missions sont attribuées par l’Etat) ainsi que leurs partenaires ont organisé, le 25 mai 2023 à l’Hôtel de Ville de Lyon, la deuxième édition du « Salon de l’évolution et de la transition« .
Cet événement avait pour objectif de faire découvrir les métiers porteurs et d’aider à mieux comprendre tous les dispositifs d’évolution professionnelle disponibles sur le territoire.
Ont participé à ce salon les grands acteurs de l’accompagnement et de l’orientation professionnelle : organismes de formations, conseillers en évolution professionnelle, consultants bilan de compétences, conseillers création, financeurs publics et privés, etc.
Plusieurs cycles de conférences et des ateliers de développement personnel ont été organisés sur la journée.
La Fondation Après-Tout, comme suite à sa signature de la Charte des 1000, a participé à ce Salon au sein d’un Village du Prendre Soinaux côtés d’autres acteurs professionnels du secteur médico-social, de la dépendance et de l’aide à domicile : ADAPEI 69, Compagnie de Louis, Clinique du Parc, IF2M, EHPAD La Rotonde, Main tenir, etc.
Le Village du prendre soin a accueilli un table ronde sur le thème : « Mythes et réalités des métiers du prendre soin » ainsi que le témoignage de trois personnes ayant changé de vie en intégrant cette filière professionnelle.
29 juin – 2 juillet : Concertina
La Fondation Après-Tout a participé à la 3ème édition des Rencontres estivalesConcertina d’une durée de trois jours autour des enfermements (prison, rétention administrative, garde-à-vue, hospitalisation psychiatrique sous contrainte…) sur le thème Silences !
Ces Rencontres estivales d’une durée de trois jours autour des enfermements (prison, rétention administrative, garde-à-vue, hospitalisation psychiatrique sous contrainte…) sont faites de conférences, projections de films, plateaux radio en direct, installations plastique et photographique, concerts, conférences gesticulées, spectacles de rue, création graphique, ateliers, déambulations guidées, blog, cantina et bal populaire. Hommes, femmes, citoyens, militants, avocats, historiens, anthropologues, sociologues, géographes, architectes, proches de prisonniers, statisticiens, travailleurs sociaux, magistrats, philosophes, graphistes, anciens détenus, documentaristes, aumônier, médecins, réalisateurs, psychologues, photographes, metteurs en scène, journalistes, élus, enseignants, écrivains, chercheurs, artistes, et bien d’autres, se retrouvent dans un cadre convivial.
C’est un rendez-vous annuel pluridisciplinaire dans un espace joyeux où se retrouvent toutes ces personnes désireuses de partager avec les habitants d’un territoire, ce qui les mobilise à Saint-Julien-Molin-Molette, à Paris, à Dieulefit, à Bourdeaux, à Lyon, à Grignan, à Bruxelles, à Genève, à Rome et ailleurs…
Les neufs unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) de France.
Par lettre de mission du 5 avril 2018, la garde des sceaux, ministre de la justice et la ministre des solidarités et de la santé ont confié à la cheffe de l’inspection générale des affaires sociales et au chef de l’inspection générale de la justice une mission conjointe relative à l’évaluation de la première tranche des UHSA en vue de l’installation d’une seconde tranche.
Les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), créées par la loi d’orientation et de programmation pour la justice (LOPJ) du 9 septembre 2002, sont des unités de soins qui accueillent des personnes détenues des deux sexes, mineures et majeures souffrant de troubles psychiatriques et nécessitant une hospitalisation avec ou sans leur consentement. Elles sont toutes implantées dans des établissements publics de santé mentale et enserrées par une enceinte pénitentiaire.
Elles sont réparties sur l’ensemble du territoire français :
+ Bordeaux
+ Lille
+ Lyon
+ Marseille
+ Nancy
+ Orléans
+ Rennes
+ Toulouse
+ Villejuif
La mission a visité l’ensemble des UHSA en activité et a conduit des entretiens tant avec les équipes soignantes et pénitentiaires qui travaillent au quotidien dans ces structures, avec des patients détenus hospitalisés dans ces unités comme avec les acteurs de leurs environnements institutionnels. Outre les variations des profils cliniques la mission a relevé la grande hétérogénéité d’organisation et de fonctionnement des unités liée tant aux projets médicaux qu’aux particularités locales. L’absence de pilotage territorial et national, conduit à exclure les patients des UHSA des parcours de soins ou induit des admissions inappropriées. Alors qu’elles étaient très attendues, les prises en charge des urgences constituent plus l’exception que la règle.
À l’issue de ces investigations, 18 recommandations ont été formulées par la mission conjointe. Avec au cœur, la nécessité de mener un exercice de planification des futures UHSA dans une double perspective d’amélioration du parcours de soins du patient-détenu et d’inscription dans une offre graduelle de soins psychiatriques de droit commun. Cette approche devrait s’accompagner d’un engagement dans une démarche de certification des UHSA par la Haute autorité de santé (HAS). Cette démarche pourrait partir d’une confrontation des pratiques professionnelles et d’une réflexion sur leur possible harmonisation dans le cadre d’une conférence de consensus réunissant les acteurs concernés, sanitaires, judiciaires et pénitentiaires.
En février 2020, la ministre de la Justice a présenté un projet très novateur élaboré par ses services, qui vise à créer trois prisons expérimentales centrées sur la formation et le travail en lien avec les entreprises locales et les collectivités territoriales.
LE PROJET InSERRE : « INNOVER PAR DES STRUCTURES EXPERIMENTALES DE RESPONSABILISATION ET DE REINSERTION PAR L’EMPLOI »
Le constat
Si la prison est
nécessaire pour sanctionner les faits les plus graves, elle doit être aussi une
étape pour préparer le retour à la vie libre.
Les données figurant dans le rapport du Comité Economique Social et Environnemental du 26/11/2019 sont accablantes : sur l’ensemble des personnes en détention en 2019, ce sont seulement 28 % qui ont pu exercer une activité rémunérée, et 14% qui ont bénéficié d’une formation professionnelle, ceci alors que 76 % d’entre eux n’ont qu’un niveau d’études inférieur ou égal au CAP.
Le projet InSERRE
Création de 3 prisons de 180 places chacune, construisant des partenariats avec des entreprises du numérique, du développement durable et des services à distance
Avec des comités locaux de pilotage et une construction à l’horizon 2022
Et des objectifs spécifiques :
100 % des détenus au travail, en formation ou engagé dans un parcours professionnalisant avec une alternance entre le travail et la formation
une organisation tendant à la responsabilisation des détenus
une préparation à la sortie et l’entretien de relations avec l’extérieur pour éviter les ruptures dans les parcours de réinsertion.
Ce projet a fait l’objet du concours financier du fonds de transformation de l’action publique.
Les trois candidatures retenues
Le projet d’Arras dans le Pas-de-Calais va être lancé sans délai. Les projets de Donchery dans les Ardennes, et Toul en Meurthe-et-Moselle dont les travaux débuteront en 2022 et 2023.
A cette occasion, Madame Belloubet a tenu à insister sur quelques points forts du plan pénitentiaire :
Si
l’objectif reste que les peines d’emprisonnement supérieures à un an soient réellement
exécutées, on devrait éviter que soient prononcées des peines inférieures à 6
mois, qui sont souvent désocialisantes. Ces courtes peines, près de 90 000 au
plan national, génératrices de surpopulation carcérale en maison d’arrêt, peuvent
se voir substituer un accompagnement et des mesures de contrôle à l’extérieur
des murs, notamment sous bracelet électronique.
La
création de 7 000 nouvelles places de prison pour 2022, visant à améliorer les
conditions de détention, permettre une meilleure individualisation de la peine
et favoriser la réinsertion des détenus en les restaurant dans leur rôle de
citoyen.
Par
ailleurs, seront encore créées 2 000 places en structures d’accompagnement vers
la sortie (SAS). Dans ces établissements qui accueilleront des condamnés dont
la peine ou le reliquat de peine est inférieur à deux ans, les régimes de
détention seront adaptés en fonction des profils, parcours et objectifs de
réinsertion pour préparer le retour à la vie libre. Une SAS est opérationnelle
à Marseille, et celles de
Poitiers, Bordeaux et Longuenesse ouvriront prochainement leurs portes.
La Fondation Après-Tout est placée sous l'égide de la Fondation de France
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