Avec l’association Possible, la Communauté nationale des acteurs Justice/Prison se retrouve à Lyon
Soutenues par la Fondation de France et la Fondation Après-Tout, quatre-vingt personnes venues de toute la France se sont retrouvées à Lyon le mercredi 27 novembre à l’invitation de l’association Possible pour participer à « Coop’Ins », journée de rencontre et d’échange au service de l’inclusion des personnes placées sous main de justice.
Après le mot d’ouverture de Sophie Muracciole, première vice-présidente chargée de l’application des peines au tribunal judiciaire de Lyon, diverses tables-rondes et témoignages ont rythmé la journée sur les thèmes suivants :
- La coopération entre l’Administration pénitentiaire et les associations dans la préparation à la sortie
- La politique partenariale entre l’Administration pénitentiaire et les structures de l’économie sociale et solidaire
- La coopération entre l’institution judiciaire et les associations dans la prévention de la délinquance et de la récidive
- Le monde de la recherche au service de l’inclusion professionnelle des personnes détenues.
La Communauté nationale des acteurs Justice/Prison compte aujourd’hui trente-quatre membres. Elle est un lieu dynamique favorisant les échanges d’expériences. Cela est d’autant plus important qu’il y a aujourd’hui une obligation de travailler ensemble au service d’un bien commun. Associations et acteurs de terrain sont au plus près de la réalité du quotidien et font preuve d’un vrai savoir-faire, d’une compétence de plus en plus fine et d’une confiance partagée.
Un exemple parmi d’autres : LES BEAUX METS à Marseille qui témoigne du partenariat entre une petite association dynamique et une grosse institution régalienne. En effet, au sein de la prison des Baumettes, à deux pas de la Calanque de Morgiou, l’ancien quartier des femmes a été transformé pour accueillir un restaurant. La cuisine, ouverte sur une salle de 42 couverts, est un véritable outil de travail pour les personnes détenues, ayant encore moins de deux ans de peine à accomplir, et symbolise cette transition vers l’extérieur. Aux manettes, la Cheffe de cuisine Sandrine Sollier et sa brigade concoctent tous les midis, du lundi au vendredi, des plats de choix préparés avec des produits frais, de saison et locaux.
Un autre exemple est celui d’ART-EXPRIM en milieu carcéral et qui veut favoriser l’expression des personnes détenues pour s’intégrer dans un processus global de réinsertion. Menés par des artistes professionnel.le.s désireux.ses de développer un travail en milieu carcéral, les projets d’art-exprim visent à la fois à répondre au besoin identifié par les services de probations et à nourrir l’échange et la transmission de savoirs entre artistes et personnes placées sous-main de justice. Depuis 2021, l’association a pu proposer aux personnes placées sous-main de justice des ateliers de pratiques artistiques autour de la peinture, du dessin, de la maquette, du modelage. Art-Exprim a également réalisé plusieurs fresques.