Ouverture et inauguration de l’UHSA de Nancy
Note rédigée par Vincent Feroldi
Les UHSA accueillent exclusivement des personnes détenues des deux sexes souffrant de troubles psychiatriques et nécessitant une hospitalisation, avec ou sans consentement. Elles ne prennent pas en charge des malades dont l’hospitalisation relève d’un motif exclusivement somatique.
Les UHSA accueillent, en outre, des personnes détenues mineures, par exception au principe pénitentiaire de séparation des détenus majeurs et mineurs. L’hospitalisation d’un mineur au sein d’une UHSA nécessite l’adaptation du projet médical, pour qu’il puisse bénéficier –- d’un enseignement ou d’une formation professionnelle.
Le premier UHSA a ouvert en mai 2010 à Lyon, dans l’enceinte de l’hôpital de Bron-Vinatier. Il possède trois unités de soins de 20 lits et accueillait début février 2012 un peu moins de soixante patients, hommes et femmes.
Le deuxième UHSA, de 40 lits, a été ouvert en janvier 2012 à Toulouse.
Le troisième UHSA, de 40 lits aussi, vient d’ouvrir à Nancy-Laxou, dans le Centre Psychothérapique de Nancy. Il a été réalisé par l’Agence de l’architecte Victor Castro.
Cet architecte colombien, né à Bogota, a déjà fait des réalisations au service de la psychiatrie, comme l’UMD (Unité pour malades difficiles) de Villejuif (Val-de-Marne). Dans ce genre de travail, il souhaite faire des programmes humanistes » capable de traduire ’Murs et barrières’ à des niveaux qui incitent à la vie, avec une sécurité efficace mais discrète ». C’est ce que révèle un article publié en 2006 : Victor Castro, un architecte colombien ’interne’, en France et en psychiatrie.
L’UHSA fonctionnant comme un lieu carcéral et un établissement psychiatrique, « la conjugaison de ces deux fonctions représentait un défi architectural majeur » pour Victor Castro. De fait, le bâtiment n’arbore ni surface plane, ni symétrie. Un bâtiment exemplaire pour ses formes et ses couleurs qui génèrent une ambiance assez inhabituelle dans ce type de lieu et offre une image rassurante : « Mon but était de m’éloigner de l’univers carcéral tout en prenant en compte les contraintes liées à l’utilisation du bâtiment ».
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